Mon Vélosolex en 10 lignes…
 
ou l'histoire de tout un chacun sur son premier Vélosolex !!
 
Comment j'en suis arrivé là ? comment en sommes-nous arrivés là ?
Tout le monde se pose la question, sans jamais en demander la réponse ...
Pour remédier à cette non-question existentielle ... voilà un peu de lecture !
 
 

Nicolas G

C'est en 1990, à l'âge de 12 ans, que j'ai reçu mon premier solex. Un 3300. C'était un cadeau (empoisonné…) de mon oncle qui l'avait trouvé dans une décharge. Il était en panne, tout était bouché. J'ai mis quelques mois pour le réparer. Il m'a permis de découvrir la mécanique… Simple et efficace comme formation. Puis j'en ai récupéré un second, puis un troisième, etc… Chez moi, mes copains venaient tous les week-ends et c'était séance de mascagnage… Sans ebay, leboncoin et les forums spécialisés, les pièces étaient bon marché mais difficiles à dénicher dans les bourses. Tout le contraire d'aujourd'hui… Je crois bien que le solex m'a apporté plus que du divertissement. Ca a été un réel éveil technique. Il m'a permis de rencontrer des gens très intéressants. Et ça m'a donné l'ambition de gagner chaque mois non pas des euros mais des solex !
Puis est venu le temps de la compétition : solex, cyclo, moto… Puis faute de temps et de budget, retour à mes premières amours à galet. J'ai tout dépoussiéré et, avec les moyens modernes, j'ai trouvé d'autres gagas sur la toile. Et me voilà bien parti pour faire du solex jusqu'à 90 ans .
Pour moi, le solex est une machine à remonter le temps. Un voyage en 1956 ? Prenons le 600. En 1966 à St Tropez ? Prenons le micron…

 

Martine et Claude R

Juillet 1970, 18 printemps ! et premier boulot, premier salaire 500 Francs !!
c'est le prix de mon solex qui m'a accompagnée pendant 4 ans !
mini jupe au vent, semelles compensées, et quelques "ga"gamelles à la clé !
Avec mes deux copines et leur solex, bien sûr, on allait danser dans les bals
mais seulement l'après-midi ! Majorité à 21 ans !!!!............pas lol !!
Il s'est bien reposé pendant 35 ans dans un garage et grâce à Claude "mon mari chéri" hi!hi!hi!, le re-voilà sur les routes de France et de Navarre, je suis sûre qu'il est content (le solex).
Je donne le stylo à Claude (non, le clavier):
"j'ai eu du mal à refaire rouler ce "monstre" et grâce aux GAGAs, il est ressuscité !!
Dans mon village je ne passe pas inaperçu !!!! et puis il y a les sorties avec les GAGAs
du bonheur, de la joie de voir les gens des villages que l'on traverse venir à notre rencontre
et l'on entend " j'avais le même, le mien était....... etc. etc.

 

Laurent L

Ben mon brave mossieur, c'est pas tout jeune que je me suis, un jour, intéressé au solex.
Je devais avoir 13 ou 14 ans, avec mon cousin Rogastien, aujourd'hui décédé, nous allions dans les fermes et autres granges acheter les vieux solex tombés en désuétude. Nous les payions en ces temps 5 ou 50 francs, je ne me rappelle plus très bien.
Une fois le moteur remis en marche et afin de gagner quelques kilomètres heure, nous versions de l'éther dans le mélange. Bien sûr le moteur ne tournait pas longtemps. Il nous fallait très souvent nous remettre en chasse d'un nouveau.
Puis à l'âge de 14 ans, je voulais absolument un 103 Peugeot, je titillais très souvent mes parents pour qu'ils m'en achètent un.
Mais, comme j'avais dernièrement rentré un 3800, mon père l'avait démonté et repeint au pistolet dans son atelier de menuiserie.
Une fois le brêlon remonté, je me disais dans ma tête de cabochard : il ne durera pas longtemps cet engin !
En effet quelques mois plus tard le moteur rendit l'âme et je repris inlassablement ma ritournelle : je veux un 103 Peugeot.
De guerre lasse, mes parents baissèrent les bras et j'eus, dans l'été, un beau 103 Peugeot capucine, vendu par notre voisin, le mécanicien de la commune.

 

Brice B

Mon premier solex …. Un 3800. En 89 j'étais étudiant en BTS au lycée agricole de Carcassonne,
Un peu marre de partir tous les jours à pied en cours et d'arriver souvent en retard. Une petite annonce dans un gratuit (internet était encore loin) me permet de faire l'acquisition de mon premier solex pour 500 francs. Ce fidèle destrier
me transposera toute une année de ma chambre d'étudiant à mon lycée , de jour , de nuit mais aussi le week-end pour élargir ma découverte de la région.
A cette époque, un réservoir me permettait de rouler toute une semaine, et pour quelques francs.
Et puis je quitterai la région et le 3800 ne me suivra pas et va tomber dans l'oubli, il finira en pièces détachées, triste fin.
Ce n'est que bien des années plus tard que je reprendrai un solex, cette fois ci pour de sacrées virées entre gagas ….

Quelle aventure !

 

Bruno D

4 janvier 2006 à 15h25, je m'inscrit sur un forum
6 décembre 2006 à 14h33, une grande saucisse ariegeoise, s'inscrit à son tour
13 janvier 2007 à 11h00, la grande saucisse orgaganise un café gourmand sans moi
01 avril 2007 à 9h30, la même grande saucisse profite d'un moment d'inadvertance de ma part pour embarquer une petite brune sur un solex
15 juillet 2007 à 9h00, je monte pour la première fois sur un engin à galet (prêté pour l'occasion par la grande saucisse)
16 juillet, je me décide à réparer mon premier galet : un 2200 ..

 

Philippe D

Paris, il y a 42 ans, j'ai vingt ans, le printemps vient enfin après un hiver terne, jeune ouvrier je travaille au pied de la Butte Montmartre. La société craque, mes soirées sont pleines de rêves et d'utopies (oui mais faut pas louper le dernier métro) mon cousin me refile un 3800 quasi neuf, il à la pétoche dans la circulation urbaine (qu'est pourtant pas celle d'aujourd'hui !) et me voilà à fond dans Paris en ébullition (deux l comme bal... aïe ! désolé Marc) d'une fac à l'autre, d'une réunion à une manif (planquer l'engin dans une porte cochère) alors que l'essence commence à manquer, que les occupations bloquent le pays, j'ai la liberté au bout du galet.
Trois mois plus tard les rêves sont étouffés, l'armée m'appelle, le brave solex va à la cave, m'attendre presque deux ans, c'était un vrai copain et aujourd'hui son frangin me sup-porte vaillamment.
Philippe dit Nougalet

 

Barbara A

J'ai acheté mon premier Solex à l'âge de seize ans, après avoir gagné sa haute valeur en Deutsche Mark, en six semaines de travail pendant les vacances scolaires d'été. Fière comme Artaban, je suis allée partout en Solex. En Allemagne dans les années 1970, beaucoup de jeunes et de moins jeunes se déplaçaient en Vélo-Solex, surtout en version noire. Heureusement, j'avais des amis et deux frères qui m'aidaient à réparer cette petite beauté noire. J'ai toujours aimé les Solex, sans pour autant être capable de réparer la mécanique. Ce point n'a pas changé une quarantaine d'années plus tard. Mon périple le plus long en Solex m'a emmenée vers une cinquantaine d'ateliers de menuiserie dans ma ville natale pour chercher un Maître d'apprentissage après le bac.

 

Agnès D

Des solex tombés du ciel, un dîner animé en famille, quelques uns toujours prêts à la déconnade et c'est parti pour une balade en solex de 60 km à travers la campagne, loin de tout ce qui roule vite certains suivront en moto (ancienne), d'autres en scooter ou en deuche mais peu importe ce qui compte c'est que cette balade ne soit jamais la dernière.

 

René T

Le solex était le cyclo du pauvre. Un ami il y a 15 ans en avait fait cadeau à ma fille. Je lui faisais régulièrement les révisions, puis pour moi c'est devenu une passion. Par la suite j ai acheté quelques solex pour me promener ou pour mes petits déplacements.

 

Bernadette J

1959 dans un petit village du Gâtinais .... (plat pays à la limite de la Beauce…)
Problème : comment se rendre à l'internat du collège situé à environ 10 kilomètres avec une valise… et une côte à… 0,1% à gravir ?
Solution : le solex bien sûr ! ...
Quelle joie d'être considérée comme assez grande pour piloter un engin motorisé ; mais moins drôle d'affronter les intempéries, brouillard, pluie, froid, neige ......

 

François R

Solex Short Story… Le Solex c'est le temps de mes 14 ans, que j'attendais avec impatience pour pouvoir l'enfourcher, puis le temps des premiers émois en s(ol)ex. Mes parents avaient en effet conservé malgré leurs déménagements successifs, un S2200 qui n'attendait que moi vu que, enfin un privilège, j'étais l'aîné de la fratrie. Ce solex donc me faisait du gringue (galet évidemment) et je pris le temps de le bichonner avant de l'utiliser pour la toute première fois (du moins le croyait-il) sous l'œil et les recommandations inquiètes de mon père. Il se souvenait sans doute que ce même solex m'avait meurtri dans ma prime jeunesse, lorsque assis à l'arrière, je mis ma patte dans les rayons… Je compris donc très tôt que le plaisir de la vitesse impliquait des risques. Pendant 1 an, ce Solex combla mes pulsions adolescentes et mon goût pour les trajectoires épurées, les freinages approximatifs et les étincelles. Ensuite je dus constater que la Mobylette de mon frère cadet me larguait allègrement alors que le niveau de mon " cochon à fente " m'enchaînait à mon gale(t)rien.
Puis vint le temps du lycée et de ma piaule en ville, située Rue des Remparts. Inutile de préciser que ce nom n'est pas un hasard et que mes navettes quotidiennes me sculptèrent les mollets, surtout par temps de pluie !
Et maintenant ? Je ne sais ce qu'est devenu ce Solex. Sa carcasse rouille sans doute lentement dans une décharge mais mon neurone s'en souvient comme le témoin d'un temps révolu aux odeurs de Solexine, à l'absence de casque : ma madeleine de Proust à l'ombre des jeunes filles en fleurs.
Je ne peux plus en parler au présent mais je lui suis resté fidèle : Duralex Solex.

 

Bruno D

Avant de parler de galet, parlons de 2 roues ... parlons jeunsse, parlons liberté !!!
Dès 14 ans et 0 jour, cheveux au vent (c'était possible à cette époque) mais sous un casque quand même je chevauche mon premier 2 roues => 104 peugeot rouge que mon frangin n'avait pas réussi à détruire.

Je m'en servais tous les jours de bahut (20 bornes aller et pareil pour le retour) quel que soit le temps !!!! Le WE, c'était propulsion jusqu'au bistrot du village pour taper le baby ... et à partir du mois de juin ... tous les vendredi et samedi : les fêtes locales des patelins du coin.

Vient la seizième année et je monte en chevaux : yamaha 80 RDLC ... ça pousse épais jusqu'à la majorité !!!

18 ans une pause 2 roues s'impose ... je passe à la "2 pattes". Puis vint la montée aux couleurs ... ou j'ai l'occasion de passer le permis "gros cube", tiens, tiens ... Retour de l'armée et achat d'un Susuki 650 DRRSE ... je pousse encore dans les chevaux !!! Cette bête m'accompagnera sans gagamelle pendant 4 ans tous les jours, tous temps, même trajet que à 14 ans .. 20 bornes aller-retour.

La sagesse d'une installation autonome en appartement et des divers travaux qui vont avec, auront raison de ce petit joujou ... jusqu'à la quarantaine ...

Justement, l'âge de raison atteins, ma route croise un Vélosolex 2200 ... acheté 60 euros ... quelques soirées sur un forum plus tard, quelques rencontres plus tard aussi, je refais le moteur (la mécanique me fait horriblement caguer), la bête fonctionne ! Une bleue de Motobecane débarque à la maison ... puis une chaudron ... puis un autre solex (3800) ...puis, puis, puis ... la raison reprends le dessus .... je me cantonne aux cyclo à galet, si c'est pas de la raison raisonnée, ça !! Vélosolex 2200, 3300, 3800, 5000, une Bima Peugeot, un Terrot Lutin, Une Cyclorette Terrot et un Vélovap !! J'ai pas dit "et pour finir un Vélovap" ....

La mécanique me fait toujours caguer.

 

Bernard D

Je n'ai personnellement jamais eu de solex et pour tout dire je m'en fichais : ma brèle achetée déjà bien bricolée à un copain quand j'étais étudiant à Toulouse se tapait un bon 70 (je rentrais à Rivesaltes par les Corbières en juin et repartais à Toulouse en septembre en 3h) j'ai bien couru une fois aux 4h de Ponsan mais là non plus aucune commune mesure avec le solex de base et je n'étais que pilote ayant 2 copains très bons mécanos. Ensuite oublié le solex pendant 25 ans, le minimum vital de cylindrée pour moi étant aux environs de 500cc. Alors quand mon frère a acheté son 3800 à une mamie qui ne voulait pas rouler avec un casque je me suis bien fichu de lui jusqu'au jour où on a fait une sortie multimarques avec des copains et où Annie n'ayant jamais roulé en 2 roues motorisé, on a trouvé plus prudent de lui confier le 3800 qu'une 350 RDLC. Elle s'est tellement régalée à pédaler comme une barge pour suivre le rythme (déjà)que je me suis empressé de trouver un 2200 (à Marseille et bien sûr je me suis fait enfler : galet cassé et je l'ai pas vu; le nul). Du coup j'ai dû le refaire presque entièrement et là j'ai appris par un de mes cousins que sa mère décédée avait LE VéloVap qui traînait dans une grange. Il avait besoin de pièces de voitures anciennes que j'avais et l'échange a été vite scellé, là je pense ne pas trop y avoir perdu.
La suite... j'ai donc rencontré un peu par hasard un groupe, pardon un non-groupe de mordus et mon garage s'est ensuite enrichi d'un autre VéloVap bien moche, d'un autre 2200, d'un 3300 donné par une copine d'Annie et de 3 semi épaves qu'un copain essaie de me faire remonter en 1 de bon y a du taf mais ça occupe d'ailleurs j'y vais de ce pas : j'ai un vilo dans le congel et mon copain compte sur le soldo pour Sommières dans 15 jours (vous êtes invités mais y a des trucs pas catholiques comme dirait G Frèche avec des chaînes ou plusieurs cylindres).

 

Laurence R

Mes souvenirs de Solex remontent à l'âge de mes 16 ans. Le peu que j'en ai fait m'a procuré un sentiment très fort de liberté.
Le Solex appartenait à mon frère aîné qui me le prêtait.
Mon premier souvenir, c'était pour aller au lycée à Toulouse à 15 km de chez mes parents. Un ami qui me plaisait beaucoup et que j'aimais secrètement m'accompagnait avec son Ciao.
Mon deuxième souvenir : partir seule, indépendante, pour aller faire des emplettes à Toulouse sans être tributaire des horaires de bus.
Mon troisième souvenir c'est mon désir de ne pas perdre de temps. Un jour, par jeu, j'avais calculé le temps passé dans le bus de ramassage scolaire depuis ma 5ème. Le résultat dépassait 2000 heures auxquelles s'ajoutaient les délais pour aller de la maison à l'arrêt de bus, la durée d'attente du bus et les 10 minutes supplémentaires pour rejoindre le lycée à pied. Idem au retour.
Alors le Solex, c'était la LIBERTE, le plaisir, une nécessité.
Mon quatrième et dernier souvenir : ce Solex est tombé définitivement en panne peu après que mon frère me l'ait vendu…

 

Bernard J

Paris septembre 1959 : marre d'aller au boulot en métro avec deux changements, dans un air vicié et serré un max dans des wagons pourris.
Donc c'est décidé avec ma 1ère paie j'achète un solex 1700 flambant neuf !! Bien sûr beaucoup de gens se rendaient au travail en solex à cette époque. Mais quelle fierté d'avoir ce 1er Solex avec embrayage qui a provoqué beaucoup d'étonnements et fait beaucoup d'envieux aux feux rouges.
Et depuis on ne s'est plus quitté : plus de cinquante ans de bonheur et ça continue

 

Stéphane V

En ce qui concerne ma découverte tardive du Solex, c'est la faute à mon père et à Siflex : le premier s'est rendu coupable de harcèlement sur ma personne, en me demandant à moultes reprises de lui trouver un Solex pour ses petits déplacements en Espagne (je me suis donc exécuté, c'est Jeannot le patriarche !). Le second, monsieur le Juge, s'est lui rendu coupable de remettre en état les moteurs des épaves que j'avais dégotées dans les granges voisines. Mon dépucelage sur ce fier destrier à galet s'est donc opéré sur le tard à l'âge de 35 ans sur mon first Solex : un 2200, symbole suprême pour moi de la marque Courbevoisienne.

 

Serge

Le premier Solex je l'ai vu dans le catalogue Cyclo de MBK quand j'avais 13 ans et que je rêvais de m'acheter une "mob". Rigolo, mais le facteur frime n'y était pas et j'ai choisi autre chose (chez Peugeot d'ailleurs).
Les années sont passées, puis un jour un ami m'a proposé un Vespa 50 spécial dont il ne se servait plus. Je lui ai acheté sans me douter que je me faisais infecter par le virus du véhicule ancien.
Un an après, je trouvais sur eB*y un lot de deux solex dont un tournant, rouge vif, plus quelques pièces. Et là, j'ai découvert que contrairement au Vespa qui est un véhicule de maso (plein de câbles qui passent par des trous de souris, jamais assez de place pour mes gros doigts), le Solex est un plaisir à bricoler. Et à conduire. Même dans les Alpes Maritimes! J'ai encore ce 3800 rouge même si j'essaie, pour plus d'"authenticité", de m'en préparer un vrai noir.
Depuis ma collection de véhicules populaires anciens s'est agrandie avec l'arrivée d'une 2CV. A quand la bleue?

 

Marc R

Je n'avais pas 14 ans, fin 1970, que déjà je bassinais mes parents pour avoir le Solex 3800 que mon copain Bernard allait vendre. Faut dire qu'Elisa en avait un ! Arrivé à mes fins, j'ai vite souffert de ne pas savoir l'entretenir, ce formidable instrument de liberté… Je dois l'avouer, je l'ai plutôt massacré, n'ayant personne autour de moi pour m'aider à faire mes premières armes en mécanique. Il m'a accompagné une bonne paire d'années tout de même, dans la période pour laquelle j'ai le plus de douce nostalgie.
Puis gouffre de 35 ans.
Ce n'est qu'en 2006, alors que je devais me déplacer dans Toulouse, que le Solex commence à me titiller de nouveau. Je m'intéressais à la sortie du e-Solex (trop nul !). En voyage au Portugal, c'est dans une sorte de brocante au bord de la route que le virus s'inocule sournoisement en moi. Se tenait là un 5000 bleu, portant un autocollant de la concession de Haguenau en Alsace, où un Portugais rentré ensuite au pays avait dû l'acheter. Entre Fatima et le Solex, la décision n'a fait qu'un tour ! Maaaiiiiiiis le coquin ne voulait pas démarrer. Et c'est en prenant la clé de 9 pour dévisser le gicleur, démonter le capot du filtre à air, chercher le pourquoi du comment de l'avarie, que l'odeur du vieux mélange 2 temps m'a sauvagement attaqué les neurones. J'ai embarqué le 5000, bientôt un 3800 est arrivé pour ma chérie, puis un " cadre rond " (un 660 de 1956), puis puis puis… maintenant je ne suis pas capable de dire combien j'ai de cyclos à galet. Le but étant de les refaire rouler tous, bien sûr.
Et surprise sur le gagâteux, la mécanique me délasse…

 

Marie J

C'était au Havre il y a de cela un certain nombre d'années ! L'année révolution juste avant l'année sexe. " Passe ton brevet ma fille et tu auras un Solex ! " Et bien ça y est, je l'ai, et me voilà pour la première fois à la pompe à essence, le tuyau joyeusement à la main. Et vlan ! Mais qu'est-ce qui se passe ? De l'essence part de tous les côtés. C'est comme le champagne mais je ne suis pas à la fête et j'ai carrément honte de cette danse improvisée. Ça m'apprendra à bien caler le tuyau dans le réservoir avant de le déclencher.
Il y a aussi ces balades vers Etretat sur la grande route toute droite, les solex à fond et le cœur en bandoulière aux côtés de mon amoureux. On s'éclatait vers les petites plages tranquilles. J'ai l'impression qu'il faisait toujours beau.
Et puis, je n'y pensais plus, et, un jour, bien après, un fou dingue passionné a reparlé de solex. Une fois, deux fois, plusieurs fois, jusqu'à une re-première balade dans l'Ariège aux petites routes sinueuses. Il n'en a pas fallu plus pour retrouver les sensations d'air, de soleil, de liberté… De sensualité oserai-je dire ? ! Et le temps des copains, bien évidemment ! A chaque fois c'est l'ivresse des montagnes sans l'altitude (mais peut-être avec l'apéro !) et le plaisir de la rencontre.
Merci à tous.

 

Dali G

Eloge à mes voisins !

Eté 90, à l'aube de mes 17 ans, ma voisine, d'un an mon aînée, me fait découvrir sa nouvelle acquisition : un solex 3800 noir. A nous les virées !!
Nous voilà parties, toutes les 2, cheveux aux vents, elle en selle, à pédaler, moi, assise sur ce porte-bagage particulièrement inconfortable. Nous redécouvrons les rues de la ville. Toutes les directions sont bonnes à prendre : le parc, le bistrot, le ciné,...
Ah non, pas le passage à niveau !! Aïe ! Mes fes... ! :-)
Eté 91, les études m'appellent, je quitte la ville, ma voisine et son solex.

15 ans plus tard, me voilà dans la ville rose. Je roule à vélo, mon voisin roule à Solex. De le voir sur son engin, de l'entendre me raconter la ville à solex, je me rappelle ces virées à Champigny, nos bonnes tranches de rigolade, notre insouciance et ce sentiment de liberté. C'est décidé, cette fois-ci, il sera mien.

 

Jean-Yves B

Mes premiers tours de roue à solex datent des années 60.
Je n'avais pas plus de 11 ou 12 ans, et j'allais souvent chez mes grands parents, le jeudi, et pendant les vacances scolaires.
Mon grand père avait un solex qu'il utilisait pour emmener, et chercher les vaches, au champ qui était à un ou deux kilomètres.
Je lui empruntais l'engin souvent à condition que je sois à l'heure des vaches, et du repas de midi. Le jeudi, pour ma grand mère, c'était le jour des crêpes.
Ensuite, avec mon cousin nous avons ressorti des engins qui dormaient dans les granges alentour, pour faire du tout terrain : défendu d'aller sur la route, pas d'assurance (déjà), et surtout, pas de permis pour un scoot Manurhin 75cc, une terrot 175 cc d'avant guerre. Nous avons aussi utilisé des cyclomoteurs, mais ce n'était pas si marrant. Les pannes et casses
étaient fréquentes, et on a passé beaucoup de temps à faire de la mécanique dans le garage du mécano du village, qui nous conseillait.
Ensuite à 16 ans, j'ai voulu avoir un cyclomoteur pour aller au lycée, et draguer les filles, malheureusement mes parents n'étaient pas d'accord (pour le cyclo, et pas trop pour les filles aussi) Je les ai mis devant le fait accompli en ramenant une épave de solex à la maison, et proposant le chalenge de le réparer moi même, contre leur accord
pour que je l'utilise.
La semaine suivante j'allais au bahut à solex .
A l'époque le solex c'était ringard, et pour la drague, mon charme naturel compensait.
Jusqu'à 19 ans, j'ai roulé avec des solex que je remontais à partir d'épaves récupérées à droite et à gauche.
Je suis même parti avec un ami, en vacances en Espagne à solex.
Ensuite je me suis marié, et j'ai roulé encore longtemps à deux roues (102, Malagutti, Honda, Mobylette...) Ce n'est que récemment que je me suis remis au solex.
Une connaissance m'a vendu le solex de sa grand mère, elle ne s'en servait que pour faire le tour de l'église du village, une fois toutes les morts d'évêque.
Je l'ai stocké pendant deux années sans en avoir besoin, jusqu'au jour où les méchants messieurs en bleu sont venus me confisquer mon permis de conduire.
Depuis, je suis accro, il ne se passe pas une semaine sans que je prenne un solex, car depuis, le cheptel a pris de l'importance, que ce soit des engins à galet, à chaîne, ou à moteur auxiliaire.
La place dans la maison est comptée, il y a du brêlon partout. 

 

 Amélie C

Je fais partie d'une famille nombreuse, et depuis mon enfance (je suis la dernière de 10 enfants, le n°10 le meilleur bien sûr) je vois défiler tous mes frères et sours à bicyclettes, Solex, Mobylettes, Motos, Ami 6, 2cv.. Je pense, donc que c'est du fait d'avoir trempé dans cette atmosphère, pendant ma petite enfance avec tous ces souvenirs, que me viennent mes passions pour ces beaux véhicules.

Donc, j'ai vécu avec ces envies de posséder à mon tour ce fameux bolide qu'est le « SOLEX ». Béa connaissant mon envie d'en acquérir un, en parle à son petit voisin (de 92 ans) qui en possédait un, et qui s'en servait encore à son âge. Et malheureusement, à cause de la maladie de parkinson, le gentil papi a dû arrêter de faire du solex (car c'était devenu trop dangereux pour lui). Il a proposé à Béa de m'en faire cadeau pour mon anniversaire.

Béa, toujours aussi, cachottière se garde bien de me le dire. Le jour de mon anniversaire, alors que je ne me doutais de strictement rien (ce sont ses talents d'agent secret. Même sous la torture elle ne dirait rien). Je rentre d'une sortie en boîte avec les copains, et que vois-je en entrant dans la maison, un joli parcours fléché qui m'orientait vers la cuisine. J'allume
donc la lumière et oh !!!!!!!!!!!!! Surprise totale qui me laisse sans voix.

Un Joli « SOLEX 3300 » bien enrobé de ruban de toutes les couleurs. Je n'en croyais pas mes yeux, et les larmes commençaient à couler sur mon visage et hop ! ni une ni deux, je démarre la jolie machine pour aller faire un tour,
enchantée de mon joli cadeau d'anniversaire. Merci Papi C.... je penserai toujours à vous.

 

Marie-Claude C

Eté 1959, l'année de mes 14 ans il y avait longtemps que je serinais mes parents pour m'acheter une mob. Comme les copains à qui je piquais volontiers leur brelle, l'envie était trop forte malgré les punitions que me donnait mon père (quelques dictées et autres problèmes).
Un jour enfin mon père me dit "ce sera un solex ou le vélo", à cette époque le solex était considéré comme moins dangereux, car moins rapide.
Le jour du grand bonheur arriva, lorsque je descendis du car avec mon solex, un 2200 (mes parents n'ayant pas de voiture tout se faisait en car) tous les copains étaient là, me voilà enfourchant la bête, pas peu fière, mais hélas la place du village était engravillonnée, je vous laisse deviner la suite. Le lendemain, je démontais le moteur, pour connaître son fonctionnement, (déjà !), puis les années ont passé, j'ai vendu mon solex pour une mob, puis une autre, une moto, puis la voiture.

Il y a deux ans je découvre le solex d'un cousin qui s'ennuyait dans un garage, poussière, rouille, les caprices des années. Le cadeau était là, je l'ai entièrement restauré, et puis j'ai rencontrai mon voisin Bruno, gaga, et voilà, piquée par le virus je suis devenue aussi gaga et j'y ai même entraîné Jean-mi.

Que de bons moments, avec tous, belles balades, amitiés, complicité, mécanique, que du bonheur.

 

Manu C 

Tout a commencé lorsque j’avais 12 ans et que le grand-père d’un ami d’enfance avait un solex. Je crois que c’était un 2200. On le voyait partir en ville et revenir sur sa belle machine.

Un jour nous avons décidé de lui emprunter sa belle monture et c’est comme ça que j’ai chevauché mon premier solex.

Nous avons renouvelé l’expérience bien des fois le mercredi lorsque nous n’allions pas à l’école.

Très vite nous avons eu de mauvaises idées et nous mélangions de l’éther à l’essence ce qui à très court terme a endommagé le solex. Voici ma première expérience solex et c’est bien des années plus tard que j’ai eu mon premier solex un 3800 à MOI, acheté à un papi.

Depuis j’ai trouvé une bande d’allumés avec qui dès que je peux je vais faire tourner mon bolide et j’ai fière allure sur mon engin tout noir.

 

 Béatrice L

Doublement contaminée !

Mon amie m’a dit un jour que j’aurai une 2 cv et un Solex ! Quelle idée !

A l’occasion d’un autre exposé je vous raconterai l’histoire de la dedeuch.

Pour ce qui est du Solex ma 1ère rencontre vraiment à été le jour où j’ai offert à mon Amie son Solex tant espéré. Après en avoir fait l’acquisition me voilà partie sur la nationale pour l’essayer. Quelle rigolade, ce bruit de moteur. Quelle légèreté ! Sous mon casque des éclats de rire tellement je trouvais qu’il allait très vite. Une gosse avec un jouet. Après avoir passé 3 jours à l’astiquer, le jour de l’anniversaire arrivant, voici ce beau Solex décoré comme un beau sapin de noël. L’idée de posséder un Solex n’était pas si saugrenue ! Mon dieu que c’est effectivement beau un Solex. Quel Anniversaire ! J’étais tellement heureuse de pouvoir le lui offrir.

Après avoir raconté ce bel anniversaire à une amie de Dordogne, celle-ci nous propose le sien qui est resté en panne de longues années, remisé au fond d’un garage.

Moi, posséder mon propre Solex, quelle excitation ! Ce serait le mien ?..vraiment ? hé bien d’accord ! Nous montons donc en Dordogne le récupérer. De piteux état il est passé resplendissant et…je vous le dis…après quelques révisions, de bonnes révisions, quelques changements de pièces... mon Dieu ! Ce 3800 à moi ! Il est beau... très beau !! Me voilà partie l’essayer. Ca y est… il pète !!

A nous les petites randonnées avec les Gagas, tous les Gagas du Solex, tous les Solexappeal de Belgique. Vivement le printemps, vivement le soleil. A vos Solex les gars. Cette année 2011 sera l’année des Gagas du Solex et ça y est, déjà dans notre sang coule le sang des Gagas.

Bonne route les Amis(ies).

 

Carine B.

Quand j’ai eu quinze ans, j’ai déménagé en périphérie de la petite ville où j’ai grandi.

Un seul bus le dimanche et le dernier à 18H30 en semaine.

Alors que je ne rêvais que d’indépendance, de sorties avec mes copains et de liberté, je me retrouvais coincée loin de tout et de tous !

Entre deux cartons, j’ai réussi à négocier l’achat d’un deux roues avec mes parents. Castrage du maïs en été et quelques corvées à la maison plus tard, je faisais le tour de la ville pour trouver le deux roues idéal !

A quinze ans le look, ça compte ! Et il était hors de question que je pervertisse mes jeans pattes d’eph’, mes gazelles et mes maillots de foot des années 60 sur un scooter bruyant et criard !

Quelques copains à moi avaient déjà des solex et j’adorais le concept, mais je n’avais essayé que des 3800 et leurs grandes roues me faisaient un peu peur niveau stabilité (que les puristes se calment, ce n’est pas une attaque personnelle !)

A force de chercher, un jour je suis tombée nez à nez avec ma petite merveille : un 5000 jaune ! Le coup de foudre, ça serait lui et aucun autre !

L’histoire a été réglée rapidement !

Mes parents ravis de ne pas être obligés de vendre un rein pour acheter un engin trop neuf et trop coûteux ! Et moi heureuse et fière de mon nouveau destrier !

Ce qui c’est passé ensuite… heureusement que mon petit 5000 ne peut ni parler, ni se plaindre ! Parce que je lui ai tout fait et il a tout encaissé ! Il a tout vu et il a été le meilleur allié d’une belle adolescence !

Après l’avoir laissé au garage pendant presque 12 ans, sans jamais me résoudre à le vendre malgré de nombreux déménagements, mon chéri et quelques amis me l’ont remis en état pour mon anniversaire, cet été 2010.

On a un peu galéré pour trouver de bons conseils de passionnés pour les finitions, et en cherchant sur le net, je lui ai trouvé un nouveau tonton chez les Gaga’s du Galet ! Et il tourne presque aussi bien qu’il y a 13 ans !

Aujourd’hui chaque fois que je remonte sur mon 5000, j’ai 15 ans à nouveau et tant qu’il sera là, j’aurai toujours 15 ans !

 

Marc D.

Chapitre un
Quand j'étais petit (15, 16 ans, à peu près), c'était il y a bien longtemps, j'ai roulé en solex, pas beaucoup, pas longtemps.
Je me rappelle plus ni où ni comment ni pourquoi je m'étais déniché cet engin, j'avais dû le piquer -sûrement parce qu'à l'époque c'étaient les seuls 2 roues que personne n'attachait jamais, allez savoir pourquoi…- Je n'ai pas pratiqué beaucoup, mais suffisamment pour avoir un souvenir inoubliable de cet outil qui n'avançait pas, du pédalage obligatoire dans les côtes ou au moindre vent contraire -et dans les P. O., la tramontane dans le nez, ça s'oublie pas- et de ce galet qui patinait sur le mouillé. Et puis, et pas le moindre, que c'était totalement ringard, à cette époque, les copains étaient en meules…
Souvenir plus romantique, j'allais rôder dans la campagne avec ma copine pour trouver des coins tranquilles pour……être tranquilles… et elle me gagnait tout le temps : plus légère et surtout -et je l'ai compris beaucoup, beaucoup plus tard- elle roulait en VéloVap, emprunté à son père pour la circonstance, même que s'il avait su…enfin, bref…Heureusement elle acceptait patiemment de m'attendre, c'est ça, l'amour.
Bon, on l'aura compris, j'étais pas fan, et dès que possible je suis passé aux 2 roues à chaîne. (pardon, j'ai dis un gros mot) le web-master-Onurb va peut être censurer, tant pis, je persiste, au nom de la liberté d'expression.
Je me suis donc dégoté une Peugeot BB 49cc, 3 vitesses à main, évidemment ringarde face aux Malag, Cimatti et autres mais capable de gravir les cols des Corbières sans pédaler, ben oui, c'est possible, et de tenir tête à la tramontane. Du coup, ma copine en Vap, je l'ai larguée -dans les 2 sens du terme- , tous des salauds, ces mecs !
J'ai été très nul, sur ce coup là, j'aurais du négocier le Vap AVANT notre séparation, qu'est ce qu'on est con, à cet âge.

Chapitre deux
Une bonne 30aine d'années plus tard, j'apprends que la sœur d'une collègue vend un solex : l'obstinée refusait de porter un casque, destructeur de mise en plis, et après 4 ou 5 contredanses -authentique- elle préfère renoncer à sa machine plutôt qu'à ses frisettes. Quelques marchandages plus tard et me voilà, grâce à la coquetterie de la dame et à l'acharnement de la maréchaussée, heureux propriétaire de l'engin, un 3800 tout ce qu'il y a de plus classique, tout ce qu'il y a de plus noir, un peu encrassé mais complet. J'avais mon solex. Depuis, le look, la sonorité si particulière, les regards amusés et nostalgiques du bon peuple de France m'ont conquis. Quand je parade sur les boulevards de ma bonne ville de Limoux, je me prends pour le roi Nicolas 1er, je bombe le torse, je souris et je salue les badauds ébahis, mais ça, vous connaissez.

Chapitre trois
Et puis j'apprends (thank you, brother) l'existence du gagasite. Qui c'est, ceux là ? Complètement gagas ces mecs là ( s'cuse le plagiat, Vassiliu). Sans les connaître, je me joins à eux pour 2 jours de randonnée autour de Quillan, et je les accompagne en Honda 550 Four, Si, Si, une vraie moto, avec 4 cylindres, et une grosse, grosse, énorme chaîne. Comme c'était la première fois qu'ils me voyaient, y z'ont pas osé me virer…..Déjà sur le site, l'esprit m'avait bien plu, mais en vrai, c'est des terribles ! Depuis je ne comprends toujours pas comment ces gagas sont aussi gagas de ces vieux engins poussifs, mais justement, c'est ça qui me plaît.
Alors qu'ils me pardonnent si quelques fois je les accompagne en Honda, en Yamaha ou en Gnome et Rhône, Si, Si, c'est prévu ! ! ! (thanks again, brother)

l'aïeul là qui l'a converti tout jeune au galet ?? allez savoir ??

 

Bernadette K.

Mon premier VéloSolex ?… une paire de baffes. J'avais 12 ans, c'était le tarif pour avoir emprunté celui de mon grand frère. Bon, je n'avais pas tout à fait son autorisation, mais ce n'était pas cher payé pour ce sentiment de liberté, les cheveux au vent (eh oui, pas de casque à l'époque) sur les dunes de Bretagne. Était-ce un 2200, un 1700, ou plus antique ? aucune idée. Il était beau, repeint de toutes les couleurs avec une belle spirale sur la poutre ronde. Pour ralentir on décompressait, il n'y avait peut-être pas d'embrayage automatique.

Mon premier VéloSolex que j'ai acheté ? il y a quinze ans, non pas un mais deux 3800 pour les enfants, Léon et Léontine, qui ont tout subi : le sable des plages, l'eau salée, l'abandon pendant des années. Mes capacités mécaniques se bornaient à gonfler les pneus, j'avais renoncé à changer les patins de freins, trop difficile (dans l'intervalle, j'avais quand même compris à quoi pouvait servir la poignée).

Mon premier VéloSolex à moi ? après le vol de Léontine il y a deux ans, une Léonie (3800 motobécane) est arrivée, et là, gagastrophe, j'ai mis les doigts dans le cambouis et sur les touches du clavier avec Rapneuneu. Le comble (provisoire) fut atteint lors de la RandOuverte 2010 : il fallut se rendre à l'évidence, j'étais complètement Gaga.

Depuis, les galets s'introduisent subrepticement dans le garage. Pour moi c'est toujours le premier, le plus beau, le plus drôle, le meilleur, le plus à bricoler. Bref, je les aime tous. 

 

Philippe B.


Mon premier solex, c'était il n’y a pas si longtemps, deux ans à peine…

Dénichés au fond du garage de mon père, deux solex, dont un qui avait appartenu à une cousine de ma mère.

Après quelques essais de démarrage infructueux je les mis en vente sur internet.

Et c’est là que j’ai rencontré Marie Claude. Après examen et discussion, elle me propose le deal : « tu m’en donnes un pour pièces et je te refais démarrer l’autre ».
Quelques 15 jours plus tard, je pilotais mon premier 3800 dans les rues de Tournefeuille et comme elle était gaga …

 

 Michel et Françoise A.

Dans les années 1964 (j'avais 17 ans) j'ai eu une Motobécane Chaudron AV 89 et après un Flandria Record.

Françoise en 1965 a acheté son SOLEX 3800 pour aller travailler (avec ses premiers salaires).

Les années ont passé et en 1973 j'ai participé à la première course de SOLEX, avec un copain d'enfance " les 24 heures de Blanquefort " (à côté de Bordeaux - 33). Je l'ai fait de 1973 à 1981 ; mon meilleur classement fut 3 ème;
Françoise a elle aussi participé aux 24 heures en 1979 en équipage féminin et a fini 6ème sur 80 participants et première féminine.

Et la retraite arriva, un copain m'a offert un solex 1700 et nous voilà revenus 40 ans en arrière et comme tous…. les SOLEX ont commencé à encombrer le garage ….tellement….que nous sommes devenus GAGAs.

 

Sylvie L.

Ma première rencontre avec le solex m’a value 40 jours de plâtre, du gros orteil jusqu’en haut de la jambe : ça ne rigolait pas à cette époque là ! (je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans…les moins de 30 ans…de 40 ans…STOP !) J’avais 6 ans, une « grande » de mon immeuble m’avait fait faire le tour de la cour sur le porte-bagage : c’est là que je fus initiée à la stabilité légendaire de la non moins légendaire (voire mythique) machine.

Bien des années plus tard, alors que j’étais entrée dans une nouvelle tranche de vie de femme mariée (enfin presque) et de mère d’un magnifique petit garçon, un de mes voisins que je ne connaissais que de vue et de loin (étant assez sauvage par nature) m’offrit spontanément (sur l’air de : « quand ça fait plaisir et que ça débarrasse »…) le frère jumeau de la sus dite machine infernale cause de la fracture initiatique. O joie ! Noël ! Noël ! On put me voir derechef pétaradant dans le quartier, pédalant de toute la force de mes mollets déjà presque quadragénaires, pour aller au boulot, fière et droite et l’air de rien à faire baver d’envie toutes les mémères du coin. Quels moments inoubliables quand mon fiston grimpait tout guilleret sur le porte bagage pour que je le pose à l’école, lui tirant sur le bitume son cartable à roulettes, moi conduisant avec le moins de secousses possible le preux véhicule…Ah ! Les arrivées glorieuses que c’était là !

Et puis la vie….divorce (ou tout comme)….mon solex remisé dans le garage de la maison désertée….snif...bof….pffffffffffffffffffff……………..

Bien des années plus tard (6 ans pour tout vous dire) … un soir : une sorte de quasi illumination céleste. Une voix intérieure et impérieuse me susurre : « Ma fille, il est grand temps d’aller récupérer ton solex ! » Ni une ni deux, me voilà remontée comme un coucou partant d’un bon pas récupérer l’objet de mes tourments. Ce que je fis illico presto dans l’heure ! Non mais ! Sur ce j’apprends dans la foulée qu’une expo solex a lieu (tenez vous bien) la semaine prochaine à Bonnefoy : je m’y rue ! Même pas timide, j’aborde entre deux gobages de cacahuètes et sans reprendre ma respiration celui qui était à l’initiative de tout ça….et cette rencontre imprévisible impérative et impromptue m’a amenée chemin faisant pas à pas en catimini à rejoindre la confrérie. C’est chouette la vie !

 

 Bruno P

J'avais 13 ans, j'étais en plein dans l'adolescence, en apprentissage de ses propres émotions et de ses sentiments. On est tous naïfs à cet âge là et on veut tout apprendre. C'était au début des vacances, le thermomètre commençait à atteindre ses records annuels.
Je bricolais mon vélo quand la voisine est venue me voir pour me dire qu'une surprise m'attendait dans son grenier. J'y allais, timide et impatient de ce qui allait m'attendre là-haut. Je vois encore cette charmante voisine soulever une couverture et je la découvris là, à m'attendre depuis trop longtemps. Cet instant est gravé à tout jamais en moi, des minutes interminables à la contempler, à l'admirer, à penser à tout ce que nous allions vivre ensemble. Nous avons vécu un vrai bonheur les premiers jours à nous découvrir mutuellement. Mais très vite, je suis redescendu de mon petit nuage ; il fallait me résoudre, je n'arrivais pas à redémarrer convenablement ma bicyclette qui devait rouler toute seule.
Il s'agissait d'un solex 2200v1 qui avait connu des mauvaises modifications. Ayant pris goût à l'affaire, je me suis vite retrouvé sur un 3800 avec, certes, moins de charme mais plus fiable. Comme on revient toujours à ses premières amours, quelques années après, je m'inscris sur un forum de fêlés pour redémarrer ce 2200. Et je me suis retrouvé avec 2, 3 … solex et à faire des randonnées plus gagas les unes que les autres

 

 Jacky Bop

Mon premier solex,

On est au milieu des années 60, le père prend sa retraite de keuf parisien et fonce rejoindre sa normandie bretagne natale. Et le jacky se retrouve à vivre à la campagne, au bord de la mer, dans un trou paumé une fois les baigneurs rentrés chez eux. Pour aller au lycée, dans la capitale bretonne, faudra aller prendre le train à 40 bornes, et papa n’a jamais voulu apprendre à conduire et les services de cars ne font pas la correspondance. Paralellement, le receveur de la poste cherche des facteurs suppléants pour les vacances quand la populasse touristique passe de 3000 à 30000 âmes. La vieille av3 du grand-père ne tiendra pas le coup, pas plus que le vieux soldo de l’autre grand-mère : bonjour le 3300 tout beau qui vient de sortir et trône dans la vitrine crasseuse de chez francis.

Et voilà : le pied gauche dedans etle droit aussi, et c’est foutu : marqué pour la vie ! Pour commencer : 2 mois à sillonner les chemins creux du patelin pour aller distribuer lettres, journaux, mandats et retraites dans les campings, hôtels et résidences secondaires, un p’tit coup d’cidre par ci, un p’tit coup d’rouge par-là, et quelques cafés sans goût qui chauffent sur le fourneau depuis des heures. Et l’après-midi, tournée terminée, c’est tarladirladada les p’tites nanas qui bronzent sur les plages à côté de papa maman : faut trouver de quoi passer agréablement les soirées.

Et quand vient l’heure de la rentrée, on équipe la bête pour les trajets de 40 bornes par tous les temps un week-end sur deux pour aller ou rentrer du lycée, et le solex qui dort en attendant sous le préau de l’hotel d’angleterre en face de la gare, avec les plastiques et le ciré qui sèche de sa dernière saucée !

Pendant des années ce solex a été le compagnon de tous les jours et de toutes les virées : il a fait des milliers de km, équipé comme une harley du transistor qui grésille, et a sillonné toutes les routes du département à la recherche des nanas et des bals populaires !!! Et je vous raconterai plus tard les tournées épiques de distribution des catalogues par la poste : là où les facteurs attitrés mettaient 2 semaines à distribuer le stock infernal, avec un pote on en faisait autant en 2 jours.

A suivre si vous le voulez bien …